Combien de sens avons-nous ?

Donnez du punch à vos formations en utilisant les cartes mentales et les outils visuels

Dans un article récent, je vous parlais de l’importance des canaux sensoriels dans l’efficacité de vos apprentissages : savoir si vous êtes plutôt visuel ou auditif, si vous êtes au contraire kinesthésique et que donc vous avez besoin de beaucoup bouger, etc.  La connaissance de vos sens dominants vous permet d’adopter des statégies d’apprentissage adaptées à votre physionomie.  Vous êtes unique.

Mais, puisque nous parlons de sens : combien en avons-nous ?

Nous avons 10 sens et non pas 5 sens !

Tout comme moi, vous pensiez sûrement – c’est ce qu’on m’a appris à l’école – que nous avons 5 sens. Et bien, vous avez tout faux ! Selon les physiologistes, nous n’avons pas 5 mais bien 10 sens. Découvrez-les ici, sur cette mind map (cliquez sur l’image pour l’agrandir) :

Au cinq sens traditionnels, les physiologistes en ont ajouté 5 : le sens de l’équilibre, la perception de la température (interne et externe), la conscience de la douleur, la sensation de faim ou de satiété et, enfin, la proprioception, cette faculté de savoir plus ou moins consciemment dans quelle position se trouve chaque partie de votre corps.

Mais ce n’est pas tout !

Non contents d’avoir ajouté 5 nouveaux sens à notre panoplie, les physiologistes apportent aussi des modifications aux sens les plus connus (ou supposés tels).  En effet, pendant des années, j’ai lu et entendu (visuel et auditif 🙂 ) qu’il y avait 4 saveurs fondamentales :

  • Le sucré
  • Le salé
  • L’amer
  • L’acide

 Eh bien, ici aussi, on connaît une véritable révolution puisqu’on reconnaît 3 saveurs fondamentales de plus :

  • le piquant : les oignons, les piments, le gingembre, etc.
  • le calcium : le chou, le pavot, etc.
  • l’umami (mot japonais signifiant savoureux, délicieux) : le fromage, les champignons, certains thés et les bouillons de viande…

Mais examinons un peu les nouveaux-venus et leur influence possible sur vos facultés d’apprentissage.

L’équilibroception et la proprioception : ces deux sens (ou perceptions) sont assez proches l’un de l’autre.

L’équilibroception ou sens de l’équilibre

L’équilibre dépend du bon fonctionnement de petits os et de fluides situés dans  l’oreille interne.   Il nous dit à tout moment si nous sommes en équilibre, c’est-à-dire stables ou sur le point de tomber ou – c’est plus grave – en train de tomber…   L’équilibre peut être perturbé par la maladie, un traumatisme après un accident, par l’emploi de drogues, de médicaments ou d’alcool.

La proprioception ou la perception de la position de votre corps

La proprioception est la perception, la plupart du temps non-consciente, de la position du corps et de toutes ses parties.  Si on vous bande les yeux et qu’on vous tient le bras droit en l’air sans rien vous dire, il y a de fortes chances pour que vous puissiez dire où se trouve votre bras et s’il est plié ou tendu.   Cela parait anodin, ce ne l’est pas du tout.  Dans son livre L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau, Oliver Sacks raconte les problèmes de personnes qui ont perdu ce sens suite à  une lésion cérébrale : elles ne peuvent plus tenir debout sans y penser ! C’est un véritable calvaire, car dès qu’elles arrêtent d’y penser, elles s’écroulent, comme des poupées de chiffon.  Notre corps ne tient pas debout par miracle : c’est notre cerveau qui, par le biais de ce sens étrange, nous maintient dans la position voulue sans effort conscient de notre part…

Pour les personnes kinesthésiques, ces deux sens sont extrêmement importants, y compris dans l’apprentissage.  Car comme le dit si bien Ken robinson (dans son livre The Element et dans sa conférence sur TED), elles ont besoin de bouger pour penser !  C’est ce que Howard Gardner appelle l’intelligence corporelle ou kinesthésique, si importante chez les danseurs, les acrobates, les couvreurs et tous les métiers qui exigent de l’équilibre ou de la maîtrise musculaire.  Malheureusement, ces enfants sont parfois pris pour des enfants hyperkynétiques et sont donc traités à l’aide de médicaments comme la célèbre rilatine, alors qu’ils éprouvent simplement le besoin de bouger pour penser…

La satiété ou la perception de la faim

 La perception de la faim ou de la satiété est évidemment cruciale pour la survie de l’individu : sans cela, nous mourrions de faim sans même nous en apercevoir.  En réalité, la sensation de faim est la traduction dans notre cerveau, de la baisse du taux de glycogène dans le foie.  Certaines cellules de l’hypothalamus réagissent alors en libérant des récepteurs dans le foie (plus sur cette page de Wikipedia).  Tous les formateurs expérimentés connaissent les effets de la faim et de la satiété sur l’apprentissage.  Si vous allez au cours ou à une formation sans avoir déjeuné (petit-déjeuner, en France), vers 11 heures, votre taux de glycogène est au plus bas et tous les instituteurs repèrent aisément les élèves dont l’attention se dissipe, qui semblent ailleurs, voire légèrement comateux…  Par contre, après un  bon dîner (déjeuner, en France), le syndrôme d’endormissement après diner frappe massivement et tous les formateurs savent que ce n’est pas le moment idéal pour les apport théoriques…

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9 commentaires

  1. Habituellement, notre mode de perception veut que nous captions ce qui nous entoure par l’intermédiaire de nos cinq sens. L’ouïe, la vue, le toucher, le gout et l’odorat sont en effet chargé de transmettre autant de messages pour qualifier une information à notre cerveau. “L’intuition fait partie de ce qu’on appelle une preception sensorielle, une faculté à receuillir des informations sur une personne, un lieu ou un evenement, sans passer par les sens”.

    Car il nous est impossible d’assimiler consciemment toutes les informations que nous enregistrons. Quand nous avons l’impression de nous servir de notre intuition, il peut juste sagir d’une remémoration inconsiente de messages que nous avions auparavant recus. “Et comme toutes les interprétations sont possibles, le sixieme sens retse un mystere auquel on ne prete pas attention tant le mode intuitif devient un automatisme. ”
    C’est dans la répétition de coïncidences ou dans une situation de danger imminent, d’urgence, que le sixieme sens se produit le plus clairement.

    On croit souvent écouter son intuitionquand c’est seulement nos sentiments qui s’expriments. Il y a toujours le risque qu’on prenne un désir inconscient pour une manifestation du sixieme sens”,

    Ce que l’on prend pour le sixieme sens n’est peut-etre aussi que la part de notre enfance qui demeure en nous et qui refait surface à l’improviste”

    Mais je pense qu’il ne peut existe que seulement 5 sens, car ces autres sens font aussi partie des 5 sens de bases, et qu’un sixieme sens pourrait bien existé, mais sens preuve formelle nous ne pouvons pas en etre aussi certains.

    • Bonjour Isa,

      Ce que je présente ici n’est en fait qu’une nouvelle classification proposée par les physiologistes. Comme beaucoup de théories scientifiques, elle est contestée et sera peut-être abandonnée dans 5 ans au profit d’une autre… Mais il me semblait intéressant de la proposer et de voir en quoi elle pouvait influer sur nos modes d’apprentissage (je suis formateur, j’ai mes petites obsessions, moi aussi !).

      Pour ce qui est du 6e sens ou de l’intuition, je crois qu’il faut d’abord s’entendre sur le vocabulaire. 6e sens me dérange car justement le mot “sens” renvoie à quelque chose de “sensible”, de perceptible par le canal de nos “sens”, or ce 6e sens serait une synthèse des 5 autres ou une convergence des 5 autres, etc.

      Cela ne me satisfait pas plus que vous…

      L’intuition : cela me parle plus, car je suis quelqu’un de très intuitif et j’ai souvent des “éclairs” qui m’aident à comprendre en moins d’une seconde des choses que parfois j’interroge depuis des mois. Je crois que là intervient un autre processus qui sollicite plutôt plusieurs zones du cerveau à la fois, d’une façon que les scientifiques n’expliquent pas encore pleinement, mais l’imagerie numérique et les sciences comme la neurologie progressent rapidement et pourraient nous fournir des explications plus complètes à moyen terme… Je crois qu’à ce niveau, on ne parle plus de sens, mais de processus cérébraux qui mettent en oeuvre différents mécanismes de l’appréhension de la connaissance par nos connexions neuronales. Je ne suis pas un spécialiste, je suis seulement quelqu’un qui a la chance d’avoir de ces intuitions et parfois l’intelligence de les écouter…

      Bonne soirée,

      Marco.

    • Merci Cindy,

      Je me doutais que tu serais intéressée : je sais que nous partageons la même passion pour toutes ces choses, apprendre à apprendre, le coaching, la carte heuristique… Je crois que nous avons beaucoup de chance de vivre à une époque qui voit de nombreuses (r)évolutions dans ces domaines…

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