L’échec scolaire, la faute à Facebook ?

Une récente étude montre que les étudiants qui n’utilisent pas Facebook ont des résultats supérieurs de 5 % à leurs collègues qui “likent” à tour va…  Facebook responsable de l’échec scolaire ?

Une récente étude conduite par l’université de l’Ohio montre que les étudiants qui “socialisent” sur Facebook ont des notes scolaires significativement inférieurs aux “abstinents des réseaux sociaux”.

Les fanas de Facebook ont des scores qui s’établissent généralement autour de 3.0 à 3.5 GPA (soit 78-84 %) tandis que les résistants aux médias sociaux atteignent plus souvent les 3.5 à 4.0 GPA (soit 85 à 92 %).  Pour une explication (en anglais) sur le système des GPAs, cliquez ici.

Mais la grande différence se situe sans doute ailleurs que dans le roi des médias sociaux : les étudiants qui surfent souvent sur le bébé de Mark Zuckerberg étudient entre 1 et 5 heures par semaine.  Tandis que leurs concurrent non-facebookés se plongent avec délices entre 11 à 15 heures par semaine dans leurs manuels et autres photocopies.  Ca fait quand même une sacrée différence !

Des pratiques très différenciées

L’étude a porté sur 219 étudiants de l’université de l’Ohio, dont 117 ont déjà un diplome (graduate) et 102 n’en ont  pas encore (undergraduate).

Parmi les diplomés, seuls 52 % disposent d’un compte Facebook.  Parmi les non-diplomés, ils sont un écrasant 85 % !

Les étudiants qui ont un job utilisent moins les réseaux sociaux, tandis que ceux qui s’adonnent aux activités parascolaires – sport, théâtre, etc. – s’y engloutissent volontiers.

Surprise : les matheux et les scientifiques sont plus susceptibles d’utiliser FB que les littéraires ou les étudiants des sciences sociales.  La socialisation virtuelle réservée aux techniciens ?  Ils passent plus de temps sur Internet en général que les autres étudiants et FB n’est donc qu’un des nombreux sites qu’ils visitent régulièrement.

Les étudiants à temps-plein et plus jeunes sont plus souvent des FB-addicts que les autres.  Les origines ethniques n’ont apparemment aucune influence sur l’utilisations des médias sociaux, en tout cas, sur le temps que les étudiants y consacrent.

 Alors, Facebook responsable de l’échec scolaire ?

Selon Aryn Karpinski, doctorante et co-auteure de l’étude, il y a sans doute d’autres facteurs que Facebook qui influencent les différences des notes entre Facebookiens et autres étudiants.  Comme des traits de personnalité.  “Il est possible que sans Facebook, ces étudiants trouveraient d’autres moyens d’éviter d’étudier” précise-t-elle.  “Mais en réalité, les résultats les plus bas pourraient être dû au fait que les étudiants passent trop de temps en ligne”, ajoute-t-elle.

Ce qui est étonnant, c’est que 79 %  des étudiants interrogés nient que Facebook ait une quelconque influence sur leurs résultats scolaires alors que les chiffres de l’étude montrent une différence significative.

3 commentaires

  1. plusieurs effets bénéfiques sur les apprentissages des jeunes …facebook permet de travailler ensemble dans des groupes

  2. les étudiants ont de belles opportunités d’apprentissages et d’échanges d’idées, car les médias sociaux permettent de collaborer à distance.

    • C’est vrai, je partage tout à fait ce point de vue. Avez-vous essayé “Course Networking” ? C’est un réseau social d’apprentissage avec pas mal d’outils très intéressants pour les étudiants 😉

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