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Que faire du jeu à l’école, en formation et en entreprise ?

Le jeu est la forme d’apprentissage la plus naturelle.  Faut-il pour autant l’intégrer à l’école ?  Et dans la formation des adultes ?  Et quid du jeu en entreprise ?  Comment faire ?  Et pourquoi ?  Quelles en sont les limites ? Quelques éléments de réponse, basés sur mon expérience personnelle en la matière.  Premier article d’une nouvelle série.

J’ai lu récemment plusieurs articles sur le jeu en formation ou à l’école.

Partisans et détracteurs s’opposent joyeusement, voire violemment.

Pourtant, le jeu a toute sa place dans notre  à l’école, en formation, en entreprise.  C’est ce que je voudrais explorer avec vous en plusieurs articles.

Le jeu est la façon la plus naturelle d’apprendre pour les humains.  Et pas seulement : chez les primates aussi, le jeu est en vogue.

L’enfant apprend par le jeu

Les enfants apprennent les règles sociales grâce à celles du jeu.  On ne triche pas : on respecte les limites.  On exerce un certain rôle de genre – le papa et la maman – ou professionnel – les jeux de magasin, la fameuse classe où les élèves sont des nounours, etc.

Soit.  Mais pourquoi utiliser le jeu en formation, à l’école ou en entreprise ?  Est-ce vraiment sérieux ?  Est-ce efficace ?

Intégrer le jeu dans une stratégie d’apprentissage

Le piège du jeu en formation est celui de toute méthode et de toute technologie : c’est de se focaliser sur le jeu plutôt que sur les objectifs pédagogiques !

C’est pareil avec Internet, avec les tablettes, avec les iPhones : tous ces instruments sont de merveilleux auxiliaires pédagogiques.  Et doivent le rester.  Ils ne doivent devenir ni l’objectif de la formation, ni la justification de leur emploi !

Le jeu doit, comme tous les autres outils et méthodes, s’intégrer dans une stratégie pédagogique et rester au service de cette dernière.  Il ne doit pas non plus constituer la seule forme d’apprentissage.  Ce qui fonctionne le mieux en formation, c’est l’alternance et la variété des techniques et des méthodes : un jeu, puis un exposé magistral, puis une carte heuristique, puis un debriefing en groupe ou une séance de brainstorming, une présentation, un débat, etc.

Le jeu : une façon unique d’engager les humains

Lorsqu’on joue, on oublie vite tout le reste.  Et surtout : on oublie vite qu’on joue !  On se donne à fond.  Sinon, ce n’est pas du jeu (comme le dit la si belle expression qui dénonce ceux qui ne respectent pas la règle).

C’est donc une excellente façon d’obtenir un engagement maximum de vos participants.  Qu’ils soient étudiants à l’école, employés dans votre entreprise ou encore participants à votre module de formation.

C’est donc un moyen particulièrement efficace d’amener les participants à penser le changement, à adopter des comportements inhabituels ou à découvrir de  nouvelles pratiques.

J’utilise le jeu pour faire découvrir aux participants les  joies de la communication non-verbale.  Après le jeu, on debriefe : en général, les participants perçoivent très bien et ce, de manière intuitive, les objectifs du jeu, ses modalités, ses apports.  La discussion est enrichissante pour tout le monde : les différents points de vue s’éclairent mutuellement.  C’est une occasion unique de formation par les pairs.

Tuer l’ennui avant qu’il ne vous tue

Le jeu a un autre avantage énorme : il ne lasse pas.  Alors que l’étude par lecture, recopiage ou écoute d’un exposé peut ennuyer très rapidement, étudier en jouant peut se poursuivre pendant des heures sans aucune lassitude.

-“Oh, je n’ai pas vu le temps passer !”

Combien de fois avez-vous entendu votre petit dernier vous affirmer cela alors qu’il jouait sur sa console depuis trois heures voire plus ?

Formateurs, enseignants, responsables de formation peuvent exploiter cette propriété du jeu dans leur activité professionnelle.  Pour inciter les étudiants à réviser plus longtemps et en profondeur.  Pour donner une dimension plus agréable à une formation qui risque de sombrer dans l’ennui ou la lassitude.

Par ses possibilités de répétitions infinies sans lasser, le jeu permet d’approfondir certains réflexes ou d’ancrer les connaissances de façon plus profonde et durable que d’autres méthodes d’apparence plus sérieuse.

De nouvelles aptitudes apparaissent

On voit se développer par le jeu de nouvelles aptitudes chez les adeptes.  Les jeunes gamers ont une capacité unique à percevoir la plus légère modification dans leur environnement : ils ont l’habitude de repérer le vaisseau alien qu’il faut désintégrer avant qu’il ne vous atomise !  Leur réactivité se situe bien au-dessus – j’allais dire à des galaxies – de la moyenne.

Le pouce est parfois bien plus développé chez les utilisateurs de manette que chez leurs parents, par exemple.  Et on voit apparaître chez d’autres une habileté manuelle très fine qui est très utile aux chirurgiens.

Des jeux pour toutes les situations

Un autre avantage du jeu est qu’il est multiforme et donc, adaptable à toutes les situations.

Il existe des jeux de stratégie, de langues, de grammaire française, de rapidité, etc.

On peut donc les utiliser dans de très nombreuses situations d’apprentissage.

C’est ce qu’a bien compris quelqu’un comme Thiagi, l’inventeur des jeux-cadres : ces derniers, comme leur nom l’indique, sont des “cadres”, un ensemble de règles, dont le contenu varie en fonction des besoins.   Ils peuvent donc être utilisés tant à l’école, qu’en entreprise ou en dispositif de formation pour adultes.

Personnellement, je les emploie régulièrement.  En alternance avec d’autres dispositifs, bien entendu.  J’y reviendrai bientôt.

Je reviendrai aussi sur d’autres types de jeu, comme la vidéo et les serious games, dont le succès grandissant en formation ne doit pas nous faire oublier qu’il s’agit d’outils.  D’outils au service de la pédagogie et non pas l’inverse.

Et vous ?  Utilisez-vous aussi le jeu en formation ou à l’école ?  De quels types ?  Etes-vous satisfait des résultats obtenus ?

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7 réponses sur « Que faire du jeu à l’école, en formation et en entreprise ? »

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[…] Le jeu est la forme d’apprentissage la plus naturelle.  Faut-il pour autant l’intégrer à l’école ?  Et dans la formation des adultes ?  Et quid du jeu en entreprise ? Comment faire ? Et pourquoi ? Quelles en sont les limites ?Quelques éléments de réponse, basés sur mon expérience personnelle en la matière. Premier article d’une nouvelle série de Marco Bertolini  […]

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