Une appli créée par les étudiants pour les étudiants – Podcast

Antoine Cariat est le CEO d’Easyllabus, une appli créée par des étudiants pour des étudiants Aujourd’hui, je le reçois pour le Podcast de Formations 3.0. Vous pouvez écouter ici cet épisode consacré à cette plateforme originale de capsules éducative audio.

Je vous ai déjà parlé d’Easyllabus dans un article de ce blog. Aujourd’hui, je reçois son CEO et co-fondateur, Antoine Cariat qui nous décrit l’évolution d’Easyllabus de l’idée d’un étudiant vers un modèle fermé et enfin d’une appli créée par les étudiants pour les étudiants.

Saison 2 – Episode 11 – Easyllabus

Retranscription

(Musique Intro).

Bienvenue dans Formation 3.0, le Podcast qui examine la formation sous toutes ses coutures.

Je suis Marco Bertolini, je suis à la fois l’hôte et le producteur de cette émission.

Bienvenue dans l’épisode 11, en réalité l’épisode 1 de la saison 2 du podcast Formation 3.0.  Aujourd’hui, j’invite Antoine, qui est le cofondateur d’une application qui s’appelle Easyllabus et qui transforme vos cours en podcasts.  C’était vraiment l’hôte rêvé pour reprendre une nouvelle saison avec vous.

MB : Antoine, bonjour 

AC : Bonjour, bonjour !

MB : Vraiment ravi de vous accueillir ici, aujourd’hui !

Expliquez-nous un peu qui vous êtes et comment vous en êtes arrivé finalement à créer une appli comme Easyllabus ?

Un séjour Erasmus à la base de l’idée d’appli créée par les étudiants pour les étudiants

AC : Alors, bonjour, merci déjà de m’avoir invité dans ce podcast, je m’appelle Antoine Cariat, j’ai 25 ans, 26 en août et j’ai créé Easyllabus officiellement le 21 janvier 2020 et officieusement, ça faisait déjà un an avant cette date-là que j’avais commencé. L’idée m’est venue, c’est une histoire que je raconte tout le temps, j’ai même failli en faire une publication sur LinkedIn et les réseaux pour l’expliquer, mais l’idée m’est venue quand j’étais en Erasmus à Bologne, en 2016, j’avais des centaines de pages à étudier,  en un laps de temps super-court et je vais être totalement transparent, quand on est étudiant, la première chose à laquelle on pense  en Erasmus, c’est pas nécessairement de réussir ses examens, c’est peut-être plus l’expérience que de réussir ses examens…

MB : Oui, tout à fait !

AC : Exactement, et du coup, je me suis retrouvé en fin de période à devoir assimiler une quantité de matière énorme en un temps super-court.  Et du coup, ben j’ai pris mon temps pour enregistrer toutes ces notes que j’avais en face de moi en capsules audio.  Et je les écoutais partout, quand j’allais faire mes courses, quand j’allais me balader dans la ville.  Et du coup j’avais mes moments d’études et les moments où je sortais de chez moi où je continuais à étudier de manière  entre guillemets passive.  Et  ça m’a permis de réussir mes examens et je me suis dit “tiens, ça peut plaire à d’autres étudiants”.

Appli créée par les étudiants pour les étudiants
Une appli née d’un séjour Erasmus

MB : OK, mas enfin, tout le monde n’enregistre pas ses cours pour créer une startup dans la foulée, donc qu’est-ce qui a fait le déclic, finalement, de passer de quelque chose de très personnel pour réussir ses propres examens à un produit qui devient une partie d’une industrie, l’industrie du podcast qui est en pleine croissance ?

Un incubateur pour passer de l’idée personnelle au projet de start-up

AC : Oui, mais c’est une super-question parce que comme je vous l’ai dit on est en 2016 à cette époque-là et je suis encore aux  études à l’EPHEC (haute école de commerce de Bruxelles) en commerce extérieur et donc je reviens de cet Erasmus et donc je suis depuis cette époque-là et même avant, passionné par l’entrepreneuriat, je suis tout ce qui se passe en Belgique et en France, un peu en Angleterre et aux États-Unis, mais surtout Belgique-France et je trouve des parcours super-inspirants et je me dis depuis très, très longtemps que j’ai envie de me lancer dans quelque chose. Maintenant, je finis d’abord mes études, et puis en fait, je passe à l’ICHEC (Université Catholique) pour faire un master là-bas et à l’ICHEC il y a un incubateur qui s’appelle le StartLab de l’ICHEC qui aide des jeunes entrepreneurs à se lancer.  Et du coup, je me dis “bon, ben, toutes les planètes sont alignées pour que je me lance et en plus, cette idée, ça fait trois ans qu’elle est dans ma tête, on est en 2019 à cette époque-là, elle y est toujours justement dans ma tête et je me dis, il y a vraiment quelque chose à faire avec cette idée et en plus il y a un incubateur qui peut m’aider à me lancer au début.  Donc, allons-y, quoi, je me lance et, comme vous dites, il y a une grosse différence.  En entrepreneuriat, il y a beaucoup de gens qui ont des idées, beaucoup de gens qui nous disent “ah oui, j’ai l’idée du siècle, machin”.  En entrepreneuriat, tout le monde sait qu’une idée ça vaut très, très peu et que c’est l’exécution qui est importante, et donc il fallait que je me lance à un moment donné et arrêter de dire que j’avais une idée.

MB : Oui, et un incubateur, c’est vraiment un bon moyen de passer de l’idée au projet, justement.

AC : Effectivement, surtout au début.  C’est-à-dire que tout au début, je me suis retrouvé avec le syndrome de la page blanche comme l’écrivain, quoi, où on arrive le premier jour, on se dit qu’on se lance et on ne sait pas par où commencer.  Et donc, en fait, ils mettent les premiers outils à disposition pour pouvoir mettre les bases du projet.

appli créée par les étudiants pour les étudiants - incubateur de start-uos
L’incubateur, un bon moyen de passer de l’idée au projet

MB : OK, alors cet accompagnement, ça a duré combien de temps et qu’est-ce que vous en avez retiré personnellement ?

AC : C’est une incubation de deux à trois ans, tout dépend de si on continue et si on ne lâche pas l’affaire, je vais dire, pour parler crûment.  Mais, les trois principales choses, ce sont un espace de coworking, donc, on peut travailler directement dans un environnement avec d’autres entrepreneurs.  Les formations, dans les premières années permettent justement de jeter les bases de tout projet, donc, le business plan, le lean canvas, le business model canvas, des choses qui rentrent dans l’entreprenariat directement, et ensuite, on est accompagné par un coach-entrepreneur, qui nous aide, qui nous conseille, avec qui on a des réunions quasiment tous les mois.  Et donc ça, ce sont les trois choses principales que l’incubateur met à disposition.

MB : OK et alors, je vais vous poser la même question qu’à vos collègues de Wooclap : est-ce que c’est plus facile de démarrer à Bruxelles ou est-ce que c’est plus difficile, finalement, que de démarrer à un endroit comme Paris ou… ?

AC : Je me suis fait la réflexion, il n’y a pas si longtemps que ça et je pense que tant qu’on n’a pas testé autre part, on va se dire que Bruxelles est bon.  Maintenant, évidemment que Paris ou Londres  a beaucoup plus d’opportunités ne fut-ce qu’en termes de densité  d’entrepreneurs au mètre carré ou au kilomètre carré.  Là où en Belgique on a beaucoup moins de projets parce qu’on est un tout petit pays et je pense que, comme je disais, on est assez satisfait de ce qu’on fait en Belgique parce qu’on a pas potentiellement été voir ailleurs.  Et c’est pour ça que je m’informe beaucoup sur l’entrepreneuriat à Paris et Londres, ne fut-ce que pour l’investissement, c’est-à-dire que je pense qu’il y a dix fois plus d’investisseurs en France, juste à Paris même et potentiellement 20 à 25 fois plus à Londres.  Ce sont des chiffres très pragmatiques qui montrent que c’est potentiellement plus difficile à Bruxelles.  Après, il ne faut pas se trouver d’excuses et se lancer peu importe là où on est.

MB : Dans votre cas, c’est plutôt une réussite, parce que si j’ai bien compris vous êtes un des podcasts les plus écoutés en Belgique ?

AC : Oui, ben, à l’époque où on n’avait pas d’application, on était un podcast, parce qu’en fait, on se catégorisait comme podcast, même si maintenant on essaie d’éviter ce terme, pourquoi, parce que pour nous un podcast, c’est un peu ce qu’on fait aujourd’hui, enfin, c’est clairement ce qu’on fait aujourd’hui, soit des interviews, c’est deux micros, des intervenants, parfois du divertissement…  Et nous, on est plus dans “on enregistre nous-même notre capsule, et c’est de l’éducation”, c’est un peu différent, c’est plus des capsules d’éducation plutôt que du podcast à proprement parler, c’est pour ça qu’on essaie, je vais pas dire de ne plus utiliser le terme podcast, mais…

MB : de vous démarquer du reste.

AC : Voilà, c’est ça !  Mais en tout cas, à l’époque où on était sur Spotify, Apple Podcast et SoundCloud, on était en Belgique très souvent dans les podcasts les plus écoutés en Belgique, donc on était très contents.

Une appli belge qui veut s’ouvrir sur le monde

MB : Aujourd’hui, vous avez changé de modèle, vous avez un modèle “freemium”.  Expliquez-moi un peu comment ça marche, qu’est-ce que c’est Easyllabus, finalement ?  Pour les Belges, Easyllabus, “syllabus”, ça parle tout de suite, pour les Français, c’est peut-être moins évident.

AC : Oui, mais en fait, pour le nom, on a réfléchi pas mal de temps là-dessus, j’en ai même fait une vidéo et j’invite tous les auditeurs de ce podcast à aller la regarder.  Qui explique toute la genèse du nom, etc.  En fait, on a voulu juste montrer en un mot qu’on allait faciliter l’apprentissage, d’où le “easy” et “syllabus” c’était un mot qui est connu dans le monde, bon peut-être pas nécessairement pour les mêmes choses, c’est-à-dire que nous en Belgique on utilise des syllabi directement pour étudier, en France, c’est un peu différent, mais ils savent au moins que ça touche à l’éducation et même aux États-Unis, en Angleterre, ils savent que Syllabus ça vient de l’éducation.  Et donc, on voulait de “l’éducation facilitée” – Easyllabus.

Maintenant, comme je dis dans la vidéo, d’ailleurs, je ne pense pas que ce soit le meilleur nom ou que ce soit le plus facile à prononcer ou le plus facile à comprendre.  Mais pour nous, c’est ce qu’on en fait plutôt que le nom.  Et donc, le modèle, on est effectivement passé en freemium, c’est-à-dire qu’on a lancé notre application il n’y a pas si longtemps que ça et donc, on peut utiliser l’application gratuitement moyennant l’écoute de certaines publicités dès qu’on lance un spot éducatif et certaines features (fonctionnalités, ndlr) qui ne sont pas disponibles en gratuit, typiquement l’écoute hors connexion, la lecture du PDF en même temps qu’on l’écoute directement sur l’application et le fait d’écouter justement des publicités.

MB : ok, et alors comment ça marche concrètement si je suis un étudiant et j’ai envie d’enregistrer mes propres notes.  Parce que pour l’instant, vous ne travaillez uniquement qu’avec des universités et des hautes écoles belges, si j’ai bien compris ?

AC : oui, belges francophones. 

MB : et est-ce que ça ne vous tente pas d’ouvrir à la France, à la Suisse ?

AC : Oui, effectivement, mais, une fois de plus, le marché belge, francophone qui plus est c’est un petit marché par rapport à d’autres pays.  On est sur plus ou moins 230.000 – 250.000 étudiants du supérieur en francophonie en Belgique.

MB : en même temps, ça vous fournit un beau panel pour votre test avant de vous lancer plus loin.

AC : c’est ça ! Exactement et puis en plus, on connaît bien le marché belge, on sait comment le système éducatif fonctionne.  C’est parfois très différent.  Par exemple, en France, c’est très différent.  En Angleterre, c’est un peu plus proche de nous, mais en France, il y a un système de concours, etc., de partiels, enfin bref : il y a plein de choses qui sont différentes donc il faut faire attention avant de s’implanter dans un autre pays.  Mais c’est typiquement quasiment trois millions d’étudiants du supérieur, donc quasiment dix fois plus, quoi.

Du modèle fermé à l’appli créée par les étudiants pour les étudiants

AC : Donc, voilà, mais en tant qu’étudiant belge francophone, si vous voulez des notes, vous pouvez  directement proposer un cours sur Easyllabus et nous on va le produire ou non en fonction de la demande.  Mais on veut lancer, effectivement un concept qui va arriver assez rapidement sur Easyllabus dans lequel n’importe qui pourra uploader et pas nécessairement basé sur des notes de cours, mais pour uploader (téléverser, ndlr) une capsule éducative.  Donc, il prend son téléphone, il s’enregistre, il poste sa capsule et voilà. Et donc en fait, on ouvre la plateforme à n’importe qui parce que là pour l’instant, la production de contenu est à 100 % internalisée. Et donc, comme vous le dites on est assez vite fermé dans la production qu’on fait parce que chaque cours est pour une certaine niche, quoi.

MB : Oui.  Et alors, vous avez aussi un système de monétisation, c’est-à-dire si les cours ont du succès, qu’ils sont écoutés, l’auteur peut aussi recevoir une commission.

AC : c’est ça, lorsqu’on…  Il y a l’auteur de la synthèse, actuellement pour les cours auto-produits et donc là on essaie de trouver un système en ce moment de contrepartie pour ces gens-là, mais pour les gens qui effectivement vont enregistrer directement sur l’application, il y aura un système de contrepartie.  On essaie de réfléchir, parce qu’évidemment en Belgique c’est compliqué au niveau administratif et légal de payer des gens comme sur YouTube, par exemple, c’est très compliqué.  Mais on essaie de réfléchir évidemment à un système de contrepartie.

MB : OK.  Et moi, je voulais vous demander aussi, par rapport à d’autres applications, quelles sont vos spécificités, par rapport à d’autres applications pour étudiants ?

AC : Oui, ben alors nous, on met à fond l’audio en avant.  Pour plusieurs raisons.  La première raison, c’est comme je l’ai dit on peut faire potentiellement autre chose que juste écouter le cours pendant qu’on est en train de l’écouter : donc on met en avant le fait qu’on peut par exemple faire la vaisselle, je ne sais pas, comme moi je l’ai fait quand j’étais étudiant.  On peut faire plein de choses et écouter en même temps.

Easyllabus - une appli qui peut être écoutée partout
Des capsules audio qui peuvent s’écouter partout

On met aussi en avant le fait que quand on écoute, on retient potentiellement deux à trois fois plus  que ce qu’on lit.  Donc ça, c’est quelque chose qu’on met beaucoup en avant aussi.  Et ça, c’est l’avantage par rapport à l’audio.  Et puis, notre plateforme elle se concentre directement sur les contenus condensés, c’est-à-dire des notes de cours, résumés et synthèses et donc on va à l’essentiel, on apprend la matière qui va potentiellement plus passer à l’examen que le syllabus.  Le syllabus qui fait 400 pages.

MB : oui, c’est ça, donc, ce n’est pas juste une lecture de syllabus, il y a réellement un travail de synthèse avant d’enregistrer et de proposer…

AC : exactement. En fait, les synthèses ne sont pas faites par nous, elles sont faites par les étudiants directement et nous on demande évidemment l’accord aux personnes qui ont fait ces synthèses qu’on en fasse de l’audio et on les publie après sur l’application.

MB : OK, et les personnes qui font les voix, alors, qui sont-elles ?

AC : alors, c’est des gens, des étudiants et étudiantes qu’on a recrutés et triés sur le volet.  En fait, il y a eu beaucoup de candidatures, surtout qu’on est tombés en plein Covid et qu’il y a beaucoup d’étudiants qui avaient très peu de jobs d’étudiants, justement. Et donc, là, ils pouvaient travailler de chez eux puisqu’en fait, ils passent un test.  D’abord, il y a tout un processus de candidatures, et en plus, ils passent un test, donc on leur envoie un texte à réciter, ils nous le renvoient en capsule audio et là-dessus, on juge si on les embauche entre guillemets ou non.  Et donc, on était douze au début, maintenant, on est un peu plus de vingt.  Enfin, ils sont un peu plus de vingt et donc ils sont rémunérés en fonction de la prestation qu’ils ont faite, directement.  Et donc, on leur envoie les cours, ils les récitent, ils les envoient en capsules audio et on les publie sur l’application.

MB : OK, donc assez simple, comme système là aussi.

AC : Oui, maintenant on va essayer évidemment d’augmenter nos standards de qualité entre guillemets.  Ce qu’on acceptait peut-être avant sera moins accepté de nos jours parce qu’on veut évidemment que sur la plateforme chaque contenu soit de qualité.

MB : OK, parfait.  Alors, est-ce qu’il y a des domaines où ça peut ne pas fonctionner, ce système-là ?  Ou bien est-ce que ça peut s’appliquer à…  Parce que j’ai vu sur l’appli que j’ai téléchargée sur mon propre smartphone, j’ai vu quand même qu’il y avait du droit, des sciences, des sciences, des maths, du commercial, enfin il y avait pas mal de domaines qui sont couverts.

AC : effectivement, on essaie de toucher le maximum de facultés possibles, maintenant, évidemment, on ne va pas pousser jusqu’au bout.  C’est très difficile de faire de l’anatomie, de faire des statistiques appliquées, en audio, c’est très compliqué.  Surtout que nous on est…  On a déjà essayé.  On prend le cours et on voit plein de formules de chimie, etc., de chimie organique, c’est très, très compliqué.  Il y a des cours qui sont beaucoup plus compliqués à faire, voire impossibles, et donc à ce moment-là, nous, on espère justement que quand on lancera ce système de “n’importe quel étudiant pourra venir expliquer la matière” et bien, les experts dans leur domaine pourront vulgariser ça et rendre ça plus audible entre guillemets que juste de la citation de formule, ce qu’on ne sait pas faire pour l’instant.  Et donc, on se concentre entre guillemets sur les cours plus “verbeux”  de chaque faculté et ça fonctionne très bien comme ça, je vais dire.

Un modèle économique freemium en phase de test

MB : OK, et alors, je voulais vous demander aussi comment se procurer le modèle freemium, puisque vous avez un modèle freemium.  Combien ça coûte ce modèle freemium ?

AC : alors, ça coute 3,99 euros par mois ou 39,99 euros par an.  Maintenant, c’est un pricing, comme je vous l’ai dit, on l’a lancé au 15 mars.  Donc, c’est un pricing qui va potentiellement changer.  On essaie de voir un peu comment est-ce qu’on peut adapter ce pricing pour qu’il plaise au plus aux étudiants, mais qu’on arrive nous à dégager un chiffre d’affaires assez intéressant aussi.  Donc, voilà, ça, c’est le pricing pour l’instant.

MB : Donc pour l’instant, c’est plutôt une phase de test plutôt qu’un véritable pricing.

AC : C’est ça !  Mais il donne droit comme je l’ai dit de pouvoir écouter sans les publicités, l’écoute hors-connexion et la lecture du PDF en même temps qu’on l’écoute.  Voilà.

MB : OK.  Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite utiliser Easyllabus ?

AC : moi, je lui conseillerais de continuer à aller en cours, parce que parfois on a des détracteurs qui nous disent qu’on incite les étudiants à ne pas aller en cours alors que pas du tout.  Nous on dit allez en cours.

MB : oui, moi je n’ai vu ça ni sur l’application, ni sur le site Web non plus.  Ce n’est pas parce qu’on utilise des outils qu’on doit se dispenser d’aller au cours ou de travailler de manière classique.  On est bien d’accord.

AC : Exactement ! Et donc, on dit, continuez à aller au cours, c’est un outil comme vous l’avez dit d’aide à la réussite, écoutez-le potentiellement dans les transports en commun, pendant que vous faites la vaisselle, ou même une ou deux capsules avant de dormir, ça ça passe très bien aussi et surtout, quand on va lancer ce système qu’on va appeler “Boost”, quand ça va s’ouvrir à toute la communauté, ben, n’hésitez pas à en faire, à en produire, parce que.   Il y a beaucoup de barrière, je parle peut-être un peu trop, mais il y a beaucoup de barrières à la production de contenus, c’est-à-dire qu’il y a beaucoup de gens qui ne pensent pas assez compétents, qui n’aiment pas leur voix et qui hésitent à publier du contenu.  Donc là, une fois que ce sera lancé, n’hésitez vraiment pas à produire du contenu. 

MB : moi, je crois qu’il ne faut pas être timide et il faut y aller, quoi.  Il faut essayer, exactement, je suis bien d’accord.  Alors, il y a une tradition dans ce podcast, c’est à la fin de demander à l’invité s’il a un coup de coeur ou un scoop à partager avec nous, avec la communauté.

AC :  Alors, qu’est-ce que j’ai comme coup de coeur récemment.  Moi, comme je l’ai dit, je suis passionné d’entrepreneuriat, donc je regarde tout ce qui concerne l’entrepreneuriat belge, français, que ce soit sur YouTube, des articles sur LinkedIn, bref, peu importe, et j’adore tout ce que fait The Family, je ne sais pas si vous connaissez The Family.

MB: oui, tout à fait.

AC : l’incubateur français, moi, je regarde toutes leurs vidéos.  Ils sont un peu moins productifs pour l’instant, parce qu’il y a le Covid, etc.  Mais moi, je regarde toutes ces vidéos, tous les podcasts qui parlent de ça.  J’adore un personnage qui s’appelle Jean de la Rochebrochard qui est très connu aussi en France, et j’adore tout ce qu’il fait, tout le contenu, il balance du contenu gratuitement et j’adore tout ce qu’il fait.  Donc voilà et s’il y a des entrepreneurs-étudiants qui nous écoutent pourquoi pas aller postuler au StartLab de l’ICHEC.  Ils prennent les étudiants de n’importe quelle école, donc n’hésitez pas à postuler.  

MB : Oui, je les connais bien aussi, je suis passé par l’ICHEC, il y a de nombreuses années.  J’avais fait le module sur la gestion de PME et donc j’ai rencontré le créateur de l’incubateur et effectivement, ce sont des gens de qualité.   Donc, je recommande aussi chaudement sans problème.

AC : Super !

MB : Antoine, merci infiniment de nous avoir éclairé sur Easyllabus.  Tout le mal que je vous souhaite, c’est de continuer à connaître le succès.  Je pense que vous êtes bien parti.  Peut-être que dans un an ou deux, on se redonne rendez-vous et voir ce qu’est devenu Easyllabus, s’il est implanté en France ou en Angleterre.  A très bientôt 😉

Prochain épisode : Tumult

Dans le prochain épisode de notre podcast, j’aurai le plaisir d’inviter Emmanuelle Champy qui nous parlera de Tumult, une appli sociale de podcasting.

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