Lors de notre première leçon, nous avons vu comment écarter d’emblée toute tentation de nous offrir un emploi. Mais, même si comme je vous l’ai dit le “n’importe quel job ! ” est une arme redoutable, elle est loin de suffire à tous vos besoins.
Nous allons donc compléter notre arsenal aujourd’hui avec une autre parade imparable : Ne jamais se poser de questions !
En effet, rien de plus naturel que de se poser des questions. Certains d’entre nous entretiennent d’ailleurs des angoisses irrépréssibles et interminables tout au long de leur existence en se posant mille questions par jour, auxquelles personne ne répondra jamais et qui n’intéressent… personne !!!
Rien de plus naturel… et rien de plus dangereux ! Nous devons résister à tout prix, ne pas céder à cette pente naturelle qui nous amène à nous interroger sur nos motivations, par exemple :
- pourquoi travailler ?
- Qu’est-ce que j’y gagnerai ?
- Qu’est-ce que j’y perdrai ?
- Qu’est-ce que j’aime faire ?
- Qu’est-ce que je n’aime pas faire ?
- Qu’est-ce qui m’attire ?
- Qu’est-ce que je fais bien ?
- Qu’est-ce que j’aurais aimé faire ?
- Etc.
Ca y est : vous avez déjà mis le doigt dans l’engrenage ! Vous avez vu ? L’esprit humain est pétri de contradictions et il suffit de s’interdire de penser à quelque chose pour ne plus penser qu’à ça ! Si on vous dit : “Ne pensez pas à un chien !” vous ne pouvez plus penser à autre chose. L’image du chien s’impose à vous, s’interpose entre vous et le reste du monde…
Les questions sur nous-même et sur l’emploi n’échappent pas à cette règle…
Comment faire donc pour ne pas se poser ces questions qui nous obsèdent si rapidement dès qu’on y pense ?
Une stratégie classique : la diversion !
L’encyclopédie Wikipedia, à la page “diversion” nous informe que :
“En psychologie sociale et en stratégie, la diversion est une forme de manipulation destinée à détourner l’adversaire du point où on veut l’attaquer.
La stratégie de la diversion vise à empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles dans tous les domaines, en le mettant dans une situation de confusion, de désorganisation, de désorientation.
Concrètement, cette stratégie peut se manifester par des rumeurs, des désinformations, de la propagande… qui conduisent à un déluge de distractions et d’informations insignifiantes et mal structurées, alors que les problèmes essentiels sont traités avec un minimum d’informations.”
Nous n’allons pas aborder toutes ces techniques aujourd’hui : c’est trop pour une seule leçon !
Retenons pour l’instant deux parties de cette définition :
- La distraction : eh oui, merveilleuse télévision, qui vous permet de vous concentrer sur les réponses vraiment idiotes de ce candidat malheureux à votre jeu préféré. Sublime Derrick ! Le seul qui mette 8 minutes, montre en main, pour traverser l’écran de gauche à droite ! 8 minutes pendant lesquelles vous ne penserez pas à vos compétences ou à vos motivations : c’est toujours ça de gagné !
- Des informations insignifiantes, des rumeurs : que fait votre voisin en ce moment ? Est-ce qu’il profite toujours de la promenade du chien pour faire du rentre-dedans à la voisine d’en face ? Est-ce que la tante de votre beau-frère a vraiment gagné au lotto ou bien est-ce qu’elle fait courir ce bruit pour rendre la famille verte de jalousie ?
Pendant que vous vous plongerez avec délices dans les aventures germano-policières ou que vous passerez deux heures au téléphone pour interroger votre famille sur la tante de votre beau-frère, vous n’aurez vraiment plus la tête à ces satanées questions. Avec un peu de bonne volonté, vous n’aurez même plus le temps ni l’énergie de vous les poser !
Elle est pas belle la vie ?