Qu’est-ce que le mindmapping ? Comment cela fonctionne-t-il ? 12 diapositives et une carte mentale pour comprendre.
Je n’ai pas l’ambition de donner toutes les réponses : qui le pourrait, d’ailleurs ? Simplement, j’ai voulu repréciser – peut-être plus pour moi-même que pour les autres – certaines notions essentielles du Mindmapping.
(Cliquez sur la carte pour la télécharger, l’imprimer, la modifier depuis le groupe francophone de Biggerplate).
Tout d’abord, le mindmapping n’est pas qu’un jouet installé sur certains logiciels apparemment simples à utiliser. C’est une méthode de pensée. Une forme de pensée rayonnante. Probablement la forme de pensée qui reproduit le plus fidèlement le fonctionnement de notre cerveau lorsque nous pensons.
Une pensée rayonnante : physiquement, elle part du centre de la page, disposée en format paysage. Cette disposition particulière, qui rompt complètement avec des siècles de tradition d’imprimerie, correspond à notre vision : une vision binoculaire, qui s’étend horizontalement, et non verticalement comme la page d’un journal ou de la majorité des livres. Apple avait donné au Mac Classic un écran vertical qui correspondait au format d’une page. La société a vite changé d’avis. Depuis, tous les écrans respectent la disposition de nos organes visuels.
Une pensée fortement structurée et hiérarchisée
Une pensée rayonnante qui s’éloigne du centre vers les bords : une pensée fortement structurée et hiérarchisée, contrairement à ce qu’un premier coup d’oeil pourrait laisser croire. En effet, plus on s’éloigne du centre, et plus on entre dans le détail. Plus ce qu’on rencontre est secondaire, accessoire.
Le contenu est placé sur des branches, organiques, fluides, décroissantes. Ce sont ces branches qui dessinent – littéralement – la structure hiérarchique de la carte.
Cette pensée fonctionne par associations : associations de nos “deux cerveaux” pour commencer. C’est une métaphore, on le sait, car notre cerveau fonctionne en réalité de manière plus globale, mais c’est une métaphore puissante et donc je continue à l’utiliser. Le cerveau gauche, siège de la pensée rationnelle, logique, séquentielle – il a besoin de considérer les éléments un par un – et analytique. C’est le cerveau du détail, de la logique, des chiffres. Le cerveau droit, plus intuitif, sensible, global – qui comprend tout en une seconde – et synthétique.
Le mindmapping offre une vue à la fois synthétique – tout est vu en un coup d’oeil – et analytique – chaque détail est à sa place dans une structure hiérarchique.
Il utilise également d’autres associations, telles celles des mots-clés, des images, des couleurs, des branches. Il permet de créer des liens entre les différents éléments, telles les flèches sur cette carte qui partent d’une branche vers une autre pour montrer le lien entre nos perceptions et nos deux cerveaux.
Des émotions pour penser
Les couleurs, les images, les branches organiques font que le mindmapping sollicite nos émotions : notre sens esthétique, nos souvenirs, notre ressenti face à certaines dimensions du monde qui nous entoure. Peu de méthodes de pensée font appel de manière aussi profonde à ces deux cerveaux. Et pourtant, comme l’a démontré le chercheur Antonio Damasio, les émotions sont essentielles dans notre capacité à prendre des décisions. Coupez un être humain de ces émotions, et sa pensée devient stérile, déconnectée de toute réalité.
Le mindmapping, par son utilisation des mots-clés, de sa structure puissante, stimule également notre rationalité. Notre besoin de clarté, de structuration.
C’est l’alliance de ces deux formes de pensées utilisées ensembles qui donne au mindmapping sa pleine puissance de créativité.
La recherche de la connectivité maximale
Les mots-clés plutôt que des phrases : cela perturbe fortement les francophones, pour qui le verbe est quasiment sacralisé. Nous avons l’habitude des longues phrases, des formules interminables. Les Anglo-Saxons et les Germains sont beaucoup plus concis et attachés au sens qu’à la forme. Est-ce cette différence culturelle qui fait que le mindmapping est beaucoup plus implanté dans les pays influencés par ces cultures ?
Le mot-clé est pourtant un élément essentiel de la carte heuristique : environ 10 % des mots que nous utilisons sont réellement significatifs. Ils constituent le coeur même de nos discours. Le reste est constitué d’articulations, de conjonctions, de précisions circonstancielles. Le mindmapping se concentre sur ces 10 %. Et se charge d’établir de nouvelles connexions.
Si on utilise un mot-clé par branche, ce n’est pas uniquement pour faire joli : c’est pour s’assurer d’un maximum de connexions possibles à partir d’un seul mot. Si j’écris “pensée innovante” sur une branche, je me coupe de toute une série de connexions possibles. Si j’écris “pensée” sur une branche et “innovante” sur la suivante, je peux facilement connecter “latérale”, “créative”, “provocatrice”, etc. sur de nouvelles branches qui se connectent sur la première…
La synesthésie facilite la compréhension et la mémorisation
La synesthésie est un autre mot-clé du mindmapping : c’est l’utilisation de plusieurs sens en même temps. Cette utilisation de plusieurs canaux sensoriels – la vue, l’ouïe, le mouvement – mobilise différents groupes de neurones dans notre cerveau. Cela renforce notre compréhension – chaque concept a sa couleur, sa disposition dans l’espace, ses mots-clés, ses images – et la mémorisation.
La puissance des techniques de mémorisation millénaires – comme le palais de la mémoire, par exemple – est confirmée par les découvertes les plus récentes des neurosciences : la sollicitation de divers sens à la fois pour comprendre et mémoriser entraîne une meilleure reconnaissance et une rétention à long terme beaucoup plus efficace.
Pensez-y lorsque vous dessinerez votre prochaine mindmap : utilisez toutes les dimensions que ce fabuleux outils vous offre. Et tirez-en le maximum. A la main comme avec votre logiciel préféré !
Cette carte a été dessinée avec le logiciel iMindMap : téléchargez-le gratuitement ici !
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