Comment communiquer sur son projet d’entreprise ? Comment choisir la bonne technique de marketing ? Comment s’adresser à la presse ? Qu’est-ce qu’un plan médias ?
Autant de questions auxquelles le projet Clust’Her apporte des opportunités de réflexion. Pas de réponse toute faite, mais des ateliers-rencontres avec des pros. Les entrepreneuses vont devoir mouiller leur chemise, mais pour un résultat concret et durable ! Interview de Tessy Rocour, l’initiatrice de ce projet.
J’ai rencontré Tessy Rocour à l’espace de coworking La Forge à Liège (en Belgique).

Cette jeune femme dynamique est à la tête de Feel Content, une agence spécialisée dans la communication web et les médias sociaux. Aujourd’hui, elle lance un nouveau projet à destination des entrepreneures : Clust’Her !
Formation 3.0 : Qui est Tessy Rocour ? Quel est ton parcours ?
Tessy Rocour : mon parcours est tout sauf classique ! J’ai étudié la philosophie avec l’envie d’écrire, puis je me suis dirigée vers le graphisme et la scénographie. Ensuite, j’ai été coordinatrice d’une maison de jeunes pendant 8 ans, ce qui m’a beaucoup appris. Et à 30 ans, j’ai décidé de me lancer. J’ai mis sur pied un projet pour les expats, pendant deux ans. Ensuite, j’ai suivi une formation à Technofutur en communication web tout en participant au réseau FAR (Femmes Actives en Réseau de Bénédicte Philippart de Foy, à Liège). J’ai donc monté mon agence de communication web et médias sociaux, Feel Content. Qui est un jeu de mots bilingue sur “content” et “contenu”.
F 3.0 : parle-moi de Clust’Her, un autre jeu de mots !
T.R. : Clust’Her est né d’une envie de partager mon expérience. C’est un projet-pilote qui s’adresse à dix femmes entrepreneures qui ont déjà leur propre projet d’entreprise.
L’idée est de former un groupe qui s’engage pendant un an. Et qui travaille en “cluster”, une structure en grappe ou en bouquet de fleurs. (Une structure qui a fait le succès d’entreprises italiennes aussi diverses que Fiat ou Benetton, NDLR).
F 3.0 : quel est l’objectif de ce cluster ?
T.R. : c’est d’abord de briser l’isolement des entrepreneuses en matière de communication et de branding. Donner l’occasion à dix femmes de travailler sur la communication de leur propre entreprise en rencontrant des professionnels. Et de rentrer chez elles avec un produit amélioré, de qualité professionnelle. Je crois que s’il n’y a que des femmes dans le groupe, elles seront plus sérieuses, plus hônnêtes entre elles. Si des hommes sont présents, cela induira des jeux de séduction.
F 3.0 : d’où le partenariat avec le réseau Diane ?
T.R. : oui, mais pas seulement. Le réseau Diane dispose d’un vivier de femmes entrepreneures dans toute la Belgique. Si le projet marche bien, il pourra aussi être dupliqué dans une autre région. Les autres partenaires sont l’espace de coworking La Forge, dont je partage la philosophie et qui m’offre un lieu convivial. Et puis, je travaille aussi avec Start & Invest qui sont de véritables spécialistes du financement des starters et des entreprises en croissance. Et qui peuvent donner un avis très technique sur la faisabilité d’une campagne médiatique, par exemple.
F 3.0 : très concrètement, comment fonctionnera le projet ?
T.R. : je prévois cinq ateliers par an. Le premier se concentrera sur “comment décrire mon projet ?” et “comment rédiger un communiqué de presse ?” Ce sont des thèmes fondamentaux que la plupart des entrepreneures débutantes maîtrisent mal, voire pas du tout. Le deuxième se consacrera au marketing web – le blog, le site de l’entreprise, la page Facebook. Le troisième se focalisera sur les canaux de communication : print et web. Lesquels utiliser, comment, à quel coût, etc. Lors du quatrième atelier, les entrepreneures travailleront sur leur plan média. Et enfin, le cinquième : comment gérer mon e-réputation et mon personal branding ? Comment être sûre de conserver une cohérence entre ma page personnelle et ma page entreprise, mais aussi avec les autres médias sociaux, mon site, etc.
Chaque atelier part des outils et des projets des participantes. Elles auront l’occasion d’entendre l’avis d’un expert pour chaque sujet. Et elles rapporteront chez elles des outils performants et directement utilisables pour leur entreprise.
F 3.0 : comment peut-on s’inscrire ?
T.R. : il reste quelques places et les inscriptions sont ouvertes jusque fin janvier 2013. L’inscription au cycle complet coûte 160 € HTVA. Les personnes intéressées peuvent prendre contact par email. Mais je rappelle que les femmes doivent déjà avoir au moins un projet d’entreprise. Donc en création, en couveuse, starters, indépendantes ou TPE.
Un projet que je continuerai à suivre pendant toute cette année et dont je vous donnerai régulièrement des nouvelles 😉