Microlearning et besoins spécifiques : pourquoi ça marche

Microlearning et besoins spécifiques : l’outil ne fait pas tout. C’est la démarche pédagogique qui fait la différence, avec ses séquences ciblées et son usage du multimédia.

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Pourquoi le microlearning serait-il plus efficace dans la formation ou l’enseignement destiné aux personnes à besoins spécifiques ?

Temps de lecture : 4 minutes.

Quels besoins spécifiques ?

Entendons-nous d’abord sur le terme : besoins spécifiques. Je veux parler des enfants et des adolescents, présentant des caractéristiques comme :

Chez ses enfants, on observe souvent plusieurs caractéristiques :

  • des difficultés de concentration
  • des difficultés avec l’écrit ou la compréhension orale
  • une mémoire de travail limitée

Caractéristiques de ce mode de formation

Nous l’avons déjà évoqué dans d’autres articles ainsi que dans notre livre, le microlearning se fonde sur ces caractéristiques :

  • des séquences pédagogiques courtes et ciblées sur un seul objectif pédagogique ;
  • l’utilisation du multimédia ;
  • les répétitions espacées ;
  • la simplicité d’utilisation ;
  • l’ubiquité : on peut apprendre partout avec le microlearning (dans le train, à la pause-déjeuner, etc.) ;
  • la flexibilité : on peut l’utiliser seul ou en complément d’autres modalités de formation comme le présentiel, la classe virtuelle ou l’e-learning
  • la gamification permet aux apprenants de se mesurer les uns aux autres et ajoute un caractère ludique, ce qui accroit la motivation chez de nombreuses personnes, y compris adultes.
Deux ados, garçon et fille, étudient avec un smartphone
Le microlearning à l’école –

Microlearning et besoins spécifiques : une pédagogie cohérente

Vous aurez compris que le microlearning est une démarche pédagogique particulièrement intéressante pour tous, mais en particulier pour les enfants et ados à besoins particuliers, comme je le mentionnais d’ailleurs dans notre webinaire sur le Microlearning.

  • La courte séquence pédagogique (de 3 à 7 minutes, maximum) respecte la faculté de concentration souvent limitée chez ces personnes.
  • Comme leur mémoire de travail est limitée, le fait de cibler un sujet à la fois, dans un volume réduit, ne les surcharge pas (pas de surcharge cognitive).
  • Les répétitions espacées permettent de fixer dans leur mémoire à long terme les nouvelles notions.
  • La simplicité d’utilisation des formations en microlearning sur smartphone est telle qu’elle ne demande pas un nouvel apprentissage technique en plus de l’apprentissage de la matière.
  • La gamification peut renforcer l’image de soi chez les enfants qui réussissent via le micro-apprentissage, là où ils échouaient peut-être avec d’autres méthodes.
  • Contrairement à ce que croient certaines personnes, on peut parfaitement apprendre à plusieurs avec une formation en micro-learning, je l’ai observé à plusieurs reprises dans divers groupes.

Pourquoi le microlearning n’est-il pas davantage utilisé pour les enfants à besoins spécifiques ?

Je crois que la méthode “microlearning” est encore jeune et doit encore faire sa place dans les institutions.

Je vois qu’elle commence à entrer à l’université ou dans les hautes écoles. Que des ONG commencent à l’utiliser pour former des personnes de différents niveaux de scolarisation.

Mais, trop souvent, le smartphone à l’école est encore perçu comme un intrus quand ce n’est pas comme un ennemi.

Pourtant, il est possible d’éduquer nos jeunes à des usages plus académiques ou professionnels de cet outil qui apparait parfois comme une véritable extension de leurs membres. À condition de former les concepteurs pédagogiques à cette méthode qui, par bien des côtés, s’oppose à leurs habitudes.

Personnellement, je suis prêt à proposer mes services à toute école ou institution qui désirerait intégrer cette modalité de la formation dans leur panoplie pédagogique.

Envie d’en savoir plus sur le microlearning ? Visitez notre page Webinaires gratuits pour voir l’enregistrement de notre webinaire sur le microlearning du mercredi 10 mai 2023, c’est gratuit.

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5 commentaires

  1. […] La mémoire à court terme – mémoire de travail – fonctionne généralement très mal ou de manière chaotique.  Certains scientifiques ne font d’ailleurs pas la distinction entre “attention” et “mémoire de travail“.  (1)    Cela expliquerait pourquoi les personnes souffrant d’un déficit de l’attention présentent aussi des troubles de la mémoire à court terme. […]

  2. […] Au-delà de l’utilisation de périphériques mobiles, le microlearning force les concepteurs pédagogiques à la concision et à l’efficacité. La simplicité d’utilisation des applications de microlearning et leur focalisation sur des séquences pédagogiques très courtes en font un outil très apprécié des personnes avec besoins spécifiques. […]

  3. […] Apprendre est un acte d’engagement. Le fait de se débattre avec les différents problèmes rencontrés remue les sucs créatifs, incite l’esprit à rechercher des parallèles et des métaphores tirés d’autres pans de votre expérience, à retrouver des connaissances qui peuvent appliquées et transférées ici. Cela vous donne une vraie soif de solutions. Et lorsque vous trouvez la solution, celle-ci s’ancre plus profondément dans votre savoir et vos capacités antérieurs, bien plus profondément que n’importe quel truc collé à la surface de votre cerveau par Power Point. – Brown, Roediger et McDaniel 1.Ne pas s’exposer passivement aux informations, mais se tester 3.Vérifier les erreurs 4.Dormir. Microlearning et besoins spécifiques : pourquoi ça marche. […]

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